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Comment les enfants voient le monde

Entretien avec Boris Cyrulnik

Propos recueillis par Florence Mottot

Sciences Humaines

Hors-série (hors abonnement) - Février - mars 2021


Neuropsychiatre, Boris Cyrulnik a présidé le « Comité des 1 000 premiers jours de l'enfant ». Auteur de nombreux ouvrages, notamment sur l’idée de résilience, Un merveilleux malheur, Odile Jacob, 1999 , Le Murmure des fantômes, Odile Jacob, 2003, il a publié récemment Psychothérapie de Dieu, Odile Jacob, 2017 et La nuit, j'écrirai des soleils, Odile Jacob, 2020.

Comment l’enfant élabore-t-il sa vision du monde ? Quel rôle jouent sur ses représentations son environnement et son entourage ? Comment penser, au final, l’articulation entre ses déterminismes biologiques et culturels et sa liberté ?


Partir à la recherche de ce que pourrait être un monde d’enfants… Boris Cyrulnik a fait de cette formule élégante l’un de ses nombreux « péchés » de curiosité. Les parents et les enfants n’ont de toute évidence pas la même façon de percevoir les choses et les êtres. Le petit est un être humain en voie de développement. La jeune mère et le jeune père ont tendance à projeter sur lui leurs valeurs d’adultes. C’est le prototype même de la relation asymétrique. « Il existe, résume le chercheur, un adultocentrisme comme il existe un anthropocentrisme. »

L’enfant n’est certes jamais un créateur original. C’est un point important. Sa représentation du monde est sculptée par le milieu dans lequel il baigne. Mais comment expliquer qu’un petit élevé dans un environnement « à risque » s’en sorte malgré tout ? Où trouve-t-il ses ressources ? Comment son rapport au monde se transforme-t-il ?

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